Groupe SIFU
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2022 : CYCLE 13 « RECENTRER LA PROTECTION SOCIALE VERS LES JEUNES GÉNÉRATIONS ET LA PRÉVENTION : INJONCTIONS CONTRADICTOIRES OU VRAIS ENJEUX ? »

L’objectif est d’éclairer  les questions des équilibres intergénérationnels, de la place de la prévention dans notre système de protection sociale et les enjeux qui leur sont associés, dans leurs complémentarités et leurs différences.

Le système français fait en effet souvent l’objet de critiques sur le poids central qu’il donne à la « réparation » de risques sociaux et sur la préférence qu’il réserverait aux personnes âgées, auxquelles vont l’essentiel des dépenses de santé et de retraites. A contrario, les politiques de prévention auraient du mal à se traduire en France par des priorités effectives, tandis que les jeunes seraient peu ou mal protégés et que notre système ne parviendrait pas à éviter la reproduction intergénérationnelle des inégalités.

Ces critiques sont en particulier mises en avant par la théorie dite de « l’investissement social », qui prône une réorientation des priorités et un redéploiement des dépenses sociales vers les jeunes et la prévention. Portant sur les caractéristiques structurelles de notre système, elles revêtent une nouvelle acuité avec la crise de 2020-2021 et ses prolongements, qui d’une part ont particulièrement touché les jeunes et les travailleurs précaires, et d’autre part ont fait apparaître de nouveaux besoins, mais aussi de nouvelles contraintes pour les budgets à venir de la protection sociale.

De façon transversale et par des regards spécifi ques à chacun des grands risques sociaux, à commencer par la santé en matière de prévention, seront questionnés :

  • La logique de la couverture des risques sociaux. Celle-ci revient, dans le cas des prestations de remplacement, à faire bénéficier les assurés de « droits » constitués au cours de leurs parcours professionnels et, plus largement, d’indemniser les personnes protégées au moment où les risques se réalisent ;
  • Les questions de la couverture sociale des jeunes, des dépenses de prévention et de la place des équipements ou services. Elles ne se recouvrent pas et les lignes de partage qu’elles tracent ne sont pas forcément pertinentes et/ou légitimes pour faire la part, au sein de la protection sociale, entre les dépenses qui seraient à privilégier ou à réorienter ;
  • La définition et le mode opératoire des politiques en faveur des jeunes et de la prévention. Ils sont eux-mêmes sujets à questions, tant en ce qui concerne leur caractère «universel » ou ciblé, que sur la façon de prendre en compte les besoins et attentes de leurs destinataires.